Séverine
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- Résumé
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- Description
- Thèmes
- Support
- Extraits de l'œuvre
- Réception et sources
- Identifiant Wikidata
- Personne ayant créé la fiche
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Séverine
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Chloé Pouliot
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Jonathan Livernois
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René Audet
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2019
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Français
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Laboratoire Ex situ
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« Séverine » fait partie du recueil « Rivières imaginaires », un projet s'intéressant aux rivières existantes, disparues ou imaginaires du territoire de la ville de Québec. À partir d'un ensemble de documents historiques tirés du fonds d’archives Postes Canada, l'autrice a produit une oeuvre littéraire textuelle au chemin de traverse du récit historique et de l'échange épistolaire. Elle retrace les écrits et la vie de Séverine, une factrice pour le service postal du Canada et unique résidente de l’Édifice des Postes situé près de la porte Prescott au début du XXe siècle. Les extraits présentés dans l'oeuvre sont tirés des véritables écrits de Séverine.
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Description : « Le projet « Séverine » est dans ses débuts. Il s’agit des balbutiements d’une écriture de plus grande ampleur portant sur la Cité-Limoilou, les rivières et le fleuve Saint-Laurent, sur l’échange épistolaire ainsi que sur la mémoire collective. L’idée est de réfléchir, à travers les archives et la fiction, aux usages véritables et potentiels des cours d’eau de la ville de Québec. Ne plus les placer comme simples objets de contemplation, mais comme réels acteurs d’une ville participant, eux aussi, à son mouvement. »
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Modalité procédurale :
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Rivières
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Mémoire collective
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Imaginaires collectifs
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Rapport à l'espace ou au lieu
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« À Paul Mecteau
Juillet 1934
" C’est en lisant Le Soleil du onze que j’ai pu mieux comprendre ce qui s’était déroulé, il y a quelques jours, à la plage de l’Anse-au-Foulon. J’étais étendue sur ma serviette avec Louise (celle à la chevelure bouclée), buvant chacune notre orangeade Crush quand nous vous avons vus, votre collègue McMann et vous, partir sur le fleuve Saint-Laurent à la rame. La foule s’est rassemblée au bord de l’eau (pour notre part, nous sommes restées à l’écart, nous n’avions pas terminé nos orangeades). Nous vous entendions crier des ordres tous simples à ce baigneur faisant la sourde oreille. Ce dernier était déjà loin de la rive et vous saviez que, dans cette zone, les courants du fleuve sont des plus pernicieux. Certains ont suggéré que vous lui aviez administré un coup de rame à la tête, question de l’étourdir un tant soit peu et de le ramener sur la grève sans résistance. Une méthode curieuse, je dirais même inquiétante, qui n’est pas dans vos habitudes. Les amis du baigneur vous attendaient sur la pointe des orteils et les poings serrés, il fallait bien que Louise et moi mettons de côté nos breuvages, allions calmer le jeu.
Ce sauvetage est sur toutes les lèvres. Nous entendons aux quatre coins de la ville des versions différentes où ce n’est plus un nageur, mais bien une nageuse, ce n’est plus le nez qui a absorbé le choc, mais la mâchoire qui s’est disloquée, ce n’est même plus à la plage que survient l’altercation, mais dans une brasserie sur la rue d’Aiguillon dont personne ne connaît l’existence." »
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océane roberge